MANOIR DE LA BRIDERAIE
Bienvenu sur le site de la Brideraie vous trouverez ici les informations sur la propriété du XVIe et XVIIe siècle inscrite ISMH .
Les extérieurs sont ouverts au public du 14 juillet au 31 août inclus (voir visites). Le public a accès au parc et terrasses autour du Manoir et du Colombier.
MANOIR DE LA BRIDERAIE
Lieu dit "La Brideraie"
Rue saint Léonard
MARCE 49140
LE MANOIR DE LA BRIDERAIE - Un témoin des guerres de religion
Le début du XVIe siècle a vu fleurir sur tout le pays, châteaux et maisons de plaisance. Le temps était aux fêtes et aux rires. L'aube d'une ère nouvelle, vouée à la paix publique, aux Lettres et aux Arts dont les rois Valois avaient donné l'exemple en construisant Chambord, Amboise et tant d'autres palais, que chaque gentilhomme, selon ses moyens propres, s'efforçait d'imiter.
Mais quelques années suffirent pour que cet épicurisme des gens de la Renaissance vint se heurter à lui l'esprit de la Réforme. Bientôt trois groupes hostiles se déchiraient entre eux le pays. Les Protestants, qui pour s'emparer de l'Etat s'assurent l'appui de l'Angleterre ; les Catholiques, qui se regroupent derrière les Guise et la Ligue des Princes Catholiques; et enfin, le parti de la Cour surnommé Courbouson, conduit par la reine Catherine, la fine Italienne, qui intrigue et louvoie entre les deux extrêmes.
Adieu les fêtes et les chansons : pasteurs et moines soldats, parés de la croix de Lorraine, emblème de la maison de Guise, prêchent la guerre et déchaînent les passions. Dans les villes, on pend et on brûle, dans les campagnes, c'est encore pire : malheur à qui n'a point de solides murailles pour éloigner les bandes qui pillent et assassinent.
Adieu les maisons de plaisance trop largement ouvertes sur bois et sur chemins. Ce sont des maisons fortifiées dont on a de nouveau besoin pour tenir à l'abri ses personnes et ses biens.
C'est toute cette époque que nous raconte « la Brideraye », curieuse gentilhommière constituée de trois corps de logis juxtaposés non sans élégance, à quelques années d'intervalle, mais surtout conçue pour se défendre elle-même contre des groupes de partisans.
Les murs de l'enceinte extérieure sont aujourd'hui arasés, mais la base en subsiste, entourant une cour ouverte par deux portails. Le principal donnant accès à l'avenue, est accosté d'une tour ronde – le Colombier - dont les trous de boulins constitués de grosses poteries de briques ont été agrémentés de meurtrières et d'une logette à cheminée pour un veilleur.
Les assaillants parvenaient-ils à franchir cette première défense ils se trouvaient pris sous le feu de tromblons et d'arquebuses à mèche par les « bouches à feu », petites meurtrières dans les murs de la façade.
Il y avait aussi sans doute deux petites portes, aux angles opposés du logis, qui permettaient de se glisser à l'intérieur de la cour, et c'est pour protéger ces passages que l'on avait encore renforcé la défense du logis par de deux guérites, dites échauguettescarrées, portées sur des mâchicoulis d'où l'on pouvait verser l'huile bouillante ou la grêle de cailloux. Bien que ces échauguettes eurent avant tout un rôle défensif, elles n'en sont pas moins élégantes et délicates avec leurs légers murs de brique rose que surmonte une charmante corniche à modillons.
En effet, malgré une architecture défensive, il va sans dire que l'on n'avait point renoncé à toute recherche de beauté et esthétique. Les proportions si heureuses des volumes, les hauts toits en pavillon, disposés avec une savante fantaisie, sont d'une grande séduction. La porte principale à l'arc surbaissé et surmontée d’armoiries avait été particulièrement soignée. Malheureusement les armoiries ont été brisées durant la Révolution. L'escalier principal est, selon la conception habituelle de l'époque, à rampe droite, avec de larges marches en pierre des Rairies. Il y a cependant, dans toute cette recherche d'élégance, une sorte de hauteur un peu froide qui ne laisse jamais oublier qu'on est avant tout dans la maison d'un soldat : boiseries et huisseries, qui sont presque toutes conservées - chose fort rare - sont taillées à coups de serpe, volontairement frustes. A l’étage, une très belle cheminée substitue aux amours et autres attributs aimables de la Renaissance, des têtes de lion.
Dommage que nous ne sachions rien de noble homme Jean Cousin, seigneur de la Brideraye. Huguenot ou ligueur ? Ou peut-être seulement de ce parti royal qui, faute de pouvoir rétablir l'ordre, s'enfermait dans ses maisons en état de défense pour y laisser passer l'orage.
Les propriétaires actuels du logis, M. et Mme Laplace, ont su garder à cette demeure tout son charme austère et la rendre aussi très accueillante.
Ouverture au Public
Les extérieurs du Manoir sont ouverts au public tous les jours du 15 juillet au 31 août inclus, de 11h à 19h, et lors des journées du Patrimoine (le samedi de 14h à 18h30). Des visites individuelles ou de groupe sont également possibles sur RDV (voir contact).
Le public a accès au parc et terrasse autour du Manoir et du Colombier (également ISMH).
Tarif : 1€
Accès
L'accès se fait par l'entrée principale, rue Saint Léonard à la sortie de Marcé sur la route de Montigné les Rairies. Le portail est ouvert en accès libre, et indiqué par un panneau.
Téléphone: 06 20 42 16 50
E-mail: brideraie@gmail.com
Adresse : Lieu dit "La Brideraie", rue Saint Léonard, 49140 Marcé
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